27 décembre 2009

« Car le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Ro.6:23)

Ce qui a amené ma bonne mère à dire un jour qu'il était beaucoup plus difficile de se perdre que de se sauver. C'est ce que veut également souligner ce texte de Paul. En d'autres mots, il faut travailler pour se perdre (mourir) et simplement tendre la main avec gratitude pour recevoir le salut de Dieu.

Croyant ou incroyant, il n'est possible à aucun homme et à aucune femme de ne pas porter de Croix en cette vie. Nous avons donc le choix entre porter la Croix de la volonté de Dieu ou la Croix des conséquences du péché. La première Croix est pleine de grâce, tandis que la deuxième en est complètement privée! La première est pleine de consolations et de récompenses. La deuxième est pleine de pleurs et de grincements de dents... Oui, « Le monde est dur pour ses clients. » a dit Mgr Marie-Antoine Roy.

La Croix du pécheur n'a point d'onction; c'est la Croix du mauvais larron. Elle n'a ni douceur, ni mérite. Personne ne l'aide à la porter; c'est une croix de désespérée... Nous souffrons donc davantage à nous damner qu'à nous sauver. Le méchant souffre sans plaisir, car il n'a point de consolation dans sa peine...

Naître perdu est chose impossible. Le salut est une grâce, mais la perdition, il faut savoir la mériter. Il faut y travailler malicieusement en commettant le péché à répétition pour y arriver.

« Quels fruits portiez-vous alors? Des fruits dont vous rougissez aujourd'hui. Car la fin de ces choses, c'est la mort. » (Ro.6:21)

À.tr. : « À la longue, ces choses ne mènent qu'à une seule issue : la mort. » (PV)

Ps.1:6 dit : « La voie des pécheurs mène à la ruine. »

À.tr. : « Vous marchez vers la mort. » (PV)
À.tr. : « Vous êtes sur la route de la mort. » (Mof)

« Si vous vivez selon la chair, vous mourrez. » (Ro.8:13)

À.tr. : « Si vous vivez en obéissance à votre nature terrestre » (TCNT)
À.tr. : « Si vous continuez à vivre selon la chair » (Mon)

La doctrine qui dit que nous mourons au premier péché conscient que nous commettons est exagérée. Il faut « vivre » dans le péché pour arriver à la mort spirituelle, et non pas en commettre un seul. Dieu est juste, et un garçon de 10 ans n'ira en enfer éternellement pour avoir volé une pomme. La mort spirituelle est au bout d'un long tunnel. Avant la mort spirituelle définitive; la perdition ne soit déclarée par Dieu en cette vie, le pécheur doit parcourir une route plus ou moins longue, jonchée d'appels à la repentance. Avant d'être un « perdu », il faut avoir cheminé dans le péché...

« Le péché, étant consommé, produit la mort. » (Ja.1:15)

Consommé, dans le sens de « achevé » ou « rendu à son terme ». Comme dans « la patience de Dieu est consommée », c'est-à-dire, arrivée à son terme.

À.tr. : « Celui-ci... une fois parvenu à son plein développement, enfantera la mort. » (PV)

Maintenant si vous êtes de cette catégorie, comme je l'ai été moi-même; courbons la tête et avouons notre douleur d'avoir osé pendant si longtemps tenir tête à sa grâce; d'en avoir abusé et d'avoir rejeté tous ces doux et miséricordieux appels. D'une main appuyée sur notre coeur, et l'autre étendue vers notre Sauveur, disons-Lui merci pour sa longanimité patience, et d'avoir été animé d'un si grand amour pour nous avoir cherchés et retrouvés! Amen