13 novembre 2011

« Jésus ayant poussé un grand cri, EXPIRA. Le voile du temple se déchira en deux, DEPUIS LE HAUT JUSQU'EN BAS. » (Mc. 15:37-38)

Mon Seigneur... Entends la prière de ton misérable. Du fond de la boue j'élève les paroles honnêtes de mon coeur. Règles-moi Seigneur; règles-moi! Tu as fait que nos corps nous abandonnent un jour à la fois pour nous enseigner sûrement mais sans précipitation... Ma plume redit ce qu'elle vient d'entendre de toi...

« Ne te précipite pas au bien de peur de mal l'accomplir; et ne te précipite pas au mal par crainte de t'en repentir. Que tes pensées soient peu nombreuses et que tes pas soient lents et menus; car j'habite mal les âmes agitées et ces âmes marchent mal à ma suite, qui ont un pas rapides et bruyants. C'est mal me connaître que de courir à mon service. Toute force n'est pas bonne, ni toute faiblesse mauvaise. Ainsi la force exhorte à la faiblesse et la faiblesse régit la force par des paroles sages. »

Quand avance mes années, quand mon corps me délaisse peu à peu; alors peu à peu le voile qui me sépare de la gloire céleste devient plus mince... J'en arrive à te percevoir derrière, de plus en plus, et à désirer de te voir plus clairement! La soif remplace la crainte de la maladie et de la mort; la soif de rassasier enfin les yeux de mon coeur de ta vue! Oui! Toute chair n'est qu'un voile! Et toute maladie qui mène à la mort n'est qu'un voile déchiré par tes mains « à partir du haut jusqu'en bas! » Comment ne pas être dans l'allégresse en ta bienheureuse venue!

Sois-nous favorable à l'heure de la mort; oui, sois-nous tous favorable, en Jésus ton Fils, afin que nous entrions dans ton repos éternel; dans cette demeure première d'où nous sommes sortit pour naître ici afin de choisir par nous-mêmes de t'aimer de tout notre coeur et ainsi prouver à tes ennemis que tu es digne de régir l'univers; de régner sur tout et sur tous, pour les éternités et les éternités! Amen