Les jeunes vs les vieux chrétiens

25 janvier 2011

Avant de m'endormir hier il m'est venu une parole : « Réalises-tu que tu as beaucoup changé? » Cette parole n'était pas un reproche ni un compliment mais une simple constatation. Le Seigneur voulait que je médite sur la chose.
Ce matin en m'éveillant, cette parole revient à mon esprit mais différemment composée : « Quand tu étais jeune je remplissais ta vie de nombreuses bénédictions sensibles et je te faisais accomplir beaucoup d'oeuvres. Mais depuis quelques années je t'ai fait sortir hors des oeuvres extérieures et je t'ai dirigé à mettre une emphase primordiale sur ta sainteté intérieure personnelle. » (Cette pensée m'est venue à l'esprit en un quart de seconde mais pour l'exprimer j'ai dû mettre beaucoup de mots.)

Trois mois après ma conversion, j'évangélisais déjà à plein temps; et les consolations spirituelles m'étaient données en grand nombre. Jeune croyant, l'Esprit Saint m'a fait goûter combien le Seigneur était bon! Lorsque Pierre a assisté à la Transfiguration de Jésus sur le mon Thabor et qu'il est entré dans la Nuée, il a dit : « Il est bon que nous soyons ici! » Plus exactement traduit du Grec, ce passage devient plutôt : « Il est MERVEILLEUX d'être ici! » N'est-ce pas ce que nous nous disons nous-mêmes lorsque le Seigneur bénit notre vie de sa puissance glorieuse?

Mais quand 10, 20 ou 30 années ont passées, ces belles expériences se font plus rares et nous nous inquiétons... Mais le Seigneur ne nous a pas abandonnés; il essaie seulement de rediriger notre vie vers l'essentiel : la sainteté de l'âme.

Ce texte a été pour moi d'un grand secours durant des périodes de sécheresse prolongée :

« Souviens-toi de tout le chemin que l'Éternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t'humilier et de t'éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton coeur et si tu garderais ou non ses commandements. » (Deu. 8.2)

« Il t'a humilié, il t'a fait souffrir de la faim... afin de t'apprendre que l'homme ne vit pas de pain seulement, mais que l'homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l'Éternel. » (Deu. 8.3)

Si je paraphrase ce passage, il devient ceci : « L'Éternel t'a fait connaître le désert spirituel; Il t'a ainsi inculqué de l'humilité. Il t'a fait souffrir la faim de sa Présence sensible... afin de t'apprendre que l'homme ne vit pas de bénédictions seulement, mais de toutes les Paroles sanctifiantes qui sortent de la bouche de l'Éternel. »

Si notre coeur est tout à Jésus, nous aimerons ce qu'il aime et nous poursuivrons ses vertus et nous mettrons notre bonheur à lui ressembler le plus :

Amour, paix et joie intérieure. Patience, tempérance dans le boire et le manger; bonté, pardon et douceur. Pureté des yeux et du coeurs. Etc.

De temps en temps l'Esprit Saint revient visiter les « vieux chrétiens »; car personne ne peut vivre de foi froide indéfiniment. Les belles et glorieuses expériences spirituelles des premières années avaient pour but de constituer un « coussin » pour les années à venir.
Le Seigneur revient relever notre courage en nous rappelant ces jours de bénédictions abondantes, et il renouvelle notre foi et notre persévérance.

Oui, le Chemin est plus étroit; la marche est plus rude, mais notre amour pour Dieu se multiplie par nos souffrances à le suivre, non pour ses dons, mais pour Lui-même. Cette Foi est d'un grand prix devant Dieu, et plus elle est passée à l'épreuve; plus elle en ressort Sainte, comme bronzée et d'une trempe plus solide.

Même les plus grands prophètes se sont sentit abandonnés par Dieu à un moment ou à un autre, mais le Seigneur est TOUJOURS revenu les relever. Et si même le Christ, qui était fort, a eu besoin du soutient d'un ange pour le fortifier dans « sa nuit obscure »; à plus forte raison, le Seigneur viendra-t-il nous renouveler; nous qui sommes faibles!

Mais ne soyons pas étonnés comme d'une chose étrange qui nous arrive. Christ a ressenti beaucoup de faiblesse à Gethsémanie, il est donc tout à fait normal de participer à sa faiblesse en tant que ses disciples.

« CAR IL A ÉTÉ CRUCIFIÉ À CAUSE DE SA FAIBLESSE, MAIS IL VIT PAR LA PUISSANCE DE DIEU; NOUS AUSSI, NOUS SOMMES FAIBLES EN LUI, MAIS NOUS VIVRONS AVEC LUI PAR LA PUISSANCE DE DIEU POUR AGIR ENVERS VOUS. » (IICo.13:4)

Louange : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi ne m'as-tu jamais abandonné?... Amen

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